« L’un des problèmes posés par les surfaces vitrées, c’est qu’elles sont sources d’inconfort thermique », pointe le directeur innovation de GSE qui reste conscient d’une analyse à contre-courant. « Très étanches à l’air, ces bureaux largement vitrés ont une forte densité d’hommes et de machines. Cela génère une surchauffe et, parfois, on est obligé de climatiser l’hiver. Cela fausse totalement le bilan énergétique que ces bâtiments affichent sur le papier », tranche l’ingénieur qui s’appuie, pour étayer son propos, sur les données diffusées par l’Observatoire de l’immobilier durable. Ainsi, sur le projet CECODIA PIPER, GSE a fait le choix de réduire la surface vitrée de cette famille de bâtiment par rapport à sa version précédente Cecodia 2009. « Le vitrage, c’est cher. C’est du bilan carbone en plus car il s’agit d’un composé de sable chauffé par du gaz », renchérit cet expert qui ajoute : « On ne le dit jamais assez : le meilleur des vitrages coûte trois fois le prix d’un mur et se révèle trois moins performant qu’un mur. On ne peut pas s’en passer car cela apporte du confort lumineux. Cependant, en réduisant la surface vitrée, on apporte un plus sur le confort thermique, une réduction du coût, et une amélioration du bilan carbone. »
Le directeur de l’innovation de GSE fait-il fi de la qualité de la lumière apportée dans les bureaux concernés ? « Non, précise-t-il. Car comme le démontrent les modélisations réalisées grâce à un plug-in connecté à Revit, cet impact n’est pas dramatique. Certes, réduire les surfaces vitrées de 50% à 30% réduit l’éclairage naturel mais on conserve une autonomie en lumière naturelle et un confort lumineux performants conformes aux meilleures pratiques environnementales. »