La Link Alliance s’est tournée vers l’ingénierie numérique pour résoudre un grand nombre de problèmes afférents à la construction d’un métro souterrain : de l’examen de la conception aux formations concernant la sécurité sur le chantier, le consortium fait appel à la réalité virtuelle pour de nombreux aspects du projet. En visualisant le déroulement des opérations sur place dans le contexte de réalisation de la conception et de sécurité au travail, ce procédé permet de réduire les coûts. Par ailleurs, l’équipe met également au point un simulateur de conduite afin d’aider les opérateurs des lignes à mieux comprendre les nouveaux systèmes.
Pour recueillir les informations relatives au chantier, le consortium s’appuie sur les données en nuage de points issues à la fois des scanners terrestres LIDAR et des drones. Afin de suive l’évolution des travaux, les géomètres effectuent chaque mois des relevés du chantier par drone. On intègre ensuite ces informations directement dans les maquettes BIM. « L’accès aux données sur place change la donne pour les équipes de construction. La mise à jour des maquettes BIM au moyen des informations du chantier est essentielle à ce titre », avance Brice Gaudin.
En outre, l’Alliance réalise des maquettes temporaires de la conception des travaux ainsi que des animations des séquences de construction destinées à confirmer la constructibilité. Elle intègre alors les informations relatives à la gestion des installations à la maquette tandis que la conception et la construction se poursuivent.
Pour rassembler toutes ces technologies dans un environnement de données communes, le consortium fait appel à SharePoint, la plateforme collaborative de Microsoft basée sur le cloud. Cet environnement sert de centre névralgique où les équipes trouvent les informations qu’elles cherchent, ainsi que des liens vers leurs progiciels, notamment Civil 3D, InfraWorks, Navisworks, ReCap et Revit d’Autodesk.
Et Brice Gaudin d’expliquer : « Nous devons aussi conserver les procès-verbaux des réunions ou les décisions concernant la conception. Par conséquent, il ne s’agit pas uniquement d’un moyen d’échanger les données, mais aussi de communiquer et de partager. Il s’agit surtout de gérer tout le projet sur une plateforme. »
Par ailleurs, cet environnement de partage des données s’est avéré particulièrement précieux au moment où les restrictions relatives à la crise sanitaire ont été mises en place et que toutes les équipes ont dû passer au télétravail. « Lorsque la crise est survenue, nous avons simplement continué de travailler, remarque Daniel Jurgens. Sans cet environnement de partage des données, le projet se serait arrêté. »