Et pour la mécanique de fonctionnement de la machine, Mark Pivac a utilisé ses connaissances en aéronautique, en génie mécanique, en robotique et en mathématiques pour développer une « technologie de stabilisation dynamique » brevetée (DST). La DST permet de positionner les blocs sur de grandes distances dans un espace 3D tout en contrecarrant les effets du vent, des vibrations et d’autres facteurs environnementaux afin de les maintenir à leur emplacement précis. Grâce à cette stabilité, on peut monter Hadrian X sur d’autres dispositifs, y compris des barges, des navires, des grues et des rails, et l’utiliser pour les travaux de maçonnerie sur d’autres chantiers.
« Le défi consiste à s’assurer que tous ces systèmes sont bien coordonnés, que tous les modules du robot fonctionnent en harmonie et que nous pouvons gérer clairement tous les problèmes environnementaux qui reposent sur un chantier de construction sale et dangereux, explique Simon Amos. »
Et pour surmonter ces difficultés, les composants d’Hadrian X ont été rigoureusement testés, chaque phase de test étant l’occasion d’apprentissages et d’améliorations. Par ailleurs, une étape a été franchie avec la construction en intérieur d’une maison de 180 m² en trois jours en novembre 2018. L’étape suivante consistait à effectuer des essais en plein air en février 2019, lors de l’été caniculaire australien.
« Nous avons réalisé une construction extérieure pour recueillir des données et tenter de comprendre les effets des températures élevées sur notre robot», raconte Simon Amos. «Il s’agissait surtout de mettre le robot au défi, de le placer dans une courbe de vent et de température assez agressive et hostile, et de voir ce qu’il faisait. »