De nombreux acteurs sont impliqués dans l’exécution de projets à grande échelle, tels que la construction de giga-usines, à l’instar du géant allemand Max Bögl. « De fortes interdépendances se créent lors de la planification et de la coordination de projets, de sorte que l’échange d’informations entre les personnes associées au projet doit rester intense tout au long de la chaîne de valeur », précise Johann Braun, directeur de la construction chez Max Bögl.
Il estime que les employés passent deux tiers de leur temps de travail à récupérer des informations. Du temps est perdu au niveau de la collecte et de la gestion de l’information, qui pourrait être investi dans des travaux d’amélioration de la qualité. « Pour réduire ces inefficacités, nous utilisons la maquette numérique BIM comme principale source d’information. Dès la phase de planification, nous créons un jumeau numérique de notre projet de construction, que nous enrichissons de toutes les données du projet », poursuit-il.
En centralisant les données du bâtiment dans la maquette numérique, toutes les personnes impliquées dans le projet peuvent connaître à tout moment son état d’avancement, quel que soit leur continent ou fuseau horaire. « En outre, les données sont également utilisées pour commander des machines sur nos sites de production, comme un système de soudage de treillis ou une cintreuse à armatures », ajoute Johann Braun. Le travail basé sur le cloud ainsi que l’approche industrielle de Max Bögl en matière de construction permettent au groupe de construire de façon rapide et efficace, mais aussi économique.
La même stratégie numérique est suivie par le cabinet d’architectes Kohlbecker Gesamtplan, sous-traitant du chantier de la Gigafactory 4 à Grünheide. « Tesla a une compréhension claire et avancée de l’industrie 4.0. Ainsi, pour lui rendre justice, la construction de l’usine doit déjà être en réseau et numérique : “à la pointe de la technologie” », commente Andreas Tomaschewski, directeur numérique chez Kohlbecker.