Et si LA pouvait résoudre ses problèmes actuels d’infrastructures et devenir un modèle de réussite civique post-olympique ?
Lorsqu’une ville devient hôte des JO, il est important de tout bien peser. L’une des nouvelles approches de planification proactive pourrait se dénommer « démarche d’anticipation urbaine », un modèle de conception générative pour les villes qui s’adapte en fonction des facteurs nouveaux et de l’évolution des contraintes locales dans le temps. Même si cela peut sembler confus à première vue, l’exploitation de cette flexibilité signifierait la fin des à-peu-près concernant les futurs écueils évitables.
L’évolution des techniques de conception pourrait redéfinir les rôles de chacun dans les processus de construction. Par exemple, un manager de la dynamique des ressources pourrait gérer un réseau de projets de construction sur tout le territoire du Grand Los Angeles. Faire appel à des robots décuplerait le potentiel de productivité et de prévisibilité si indispensables, de la chaîne de production jusqu’au chantier.
Pour quelqu’un occupant le poste de chargé de la gestion dynamique des ressources, la portée de l’automatisation pourrait inclure la supervision d’un réseau entier de chantiers dotés de capteurs et connectés au sein d’un écosystème de construction. En travaillant sur une plateforme centralisée plutôt qu’avec un portefeuille de produits, on pourrait accélérer la répartition sûre et efficace des matériaux, de l’équipement, et de la main-d’œuvre sur de multiples sites en fonction des variations de leurs besoins. Cela éviterait de jeter les matériaux inutilisés ou d’avoir une main-d’œuvre excédentaire. Rebattre les cartes des approches traditionnelles de construction pourrait réduire de manière spectaculaire le gaspillage des ressources sur un projet et créer une configuration de l’offre et de la demande sur la ville beaucoup plus rationnelle.
Avec d’autres missions, les managers des données pourraient servir de lien entre le secteur public et les citoyens ordinaires. Leur fonction consisterait à travailler avec la collectivité, les pouvoirs publics et le Comité international olympique (CIO) pour renseigner le futur développement et « décoder les données » à l’usage des citoyens. Ils pourraient travailler avec d’autres experts comme des ingénieurs retrofit de systèmes intelligents, qui pourraient utiliser l’analyse prédictive pour comprendre les répercussions du retrofit et définir les ressources nécessaires. La gestion de l’opinion publique est un travail énorme, mais incontournable.
Et si cette nouvelle équipe d’experts était créée et avait pour mission de mener à bien la conception et la construction du projet olympique ? Le CIO pourrait encourager une planification budgétaire réaliste, augmenter la transparence, et promouvoir des investissements durables au service de l’intérêt public. En repositionnant les Jeux olympiques comme tremplin d’aménagement des transports régionaux et des objectifs d’infrastructure pour les dirigeants locaux et comme voix d’expression des citoyens par un meilleur accès aux informations tirées des données, le bilan des jeux sur les villes hôtes pourrait se révéler tout à fait différent.