Après avoir expérimenté avec les outils collaboratifs tels que BIM 360, Spie batignolles se pose aujourd’hui la question de l’usage des données chantiers, avant, pendant, et après la phase de construction. L’enjeu est double : élargir son éventail de compétences, et positionner sa valeur ajoutée plus en amont afin d’optimiser ses budgets, mais aussi plus en aval, afin de délivrer de nouveaux services à ses clients comme, par exemple, la livraison d’un jumeau numérique de l’ouvrage qui facilitera notamment la maintenance de ce dernier.
Considérés par la major comme les conteneurs à données du chantier, le BIM et la maquette numérique se présentent sous une forme simple, ergonomique, et conviviale pour favoriser leur adoption.
Ainsi, l’interopérabilité de la plateforme collaborative ouvre le champ des possibles en permettant :
À ce titre, Spie batignolles explore la pertinence de réaliser hors-site certains coffrages, ou encore des boîtes de réservations. La dématérialisation joue un rôle important dans l’industrialisation : elle est à la fois prépondérante dans la standardisation de certaines références, et dans une approche sur mesure. « À l’heure actuelle, nous explorons ce que peuvent apporter la fabrication additive et la préfabrication sur chantier tant leurs atouts sont indéniables en termes de rentabilité, de qualité de réalisation, de délai d’exécution et de sécurité », détaillent en chœur Thomas Germain et Alexis Hermet . « Nos premiers essais nous ont permis de réduire la durée du clavetage de nœuds de poutre complexes à un jour, contre deux auparavant », ajoute Alexis Hermet.
Là encore, la performance est calculée à travers une grille d’efficience évaluée sous le prisme temporel, économique, qualitatif et environnemental. « Souvent, les partenaires en fabrication additive interviennent très en amont des projets sur des éléments architecturaux comme, par exemple, des poteaux en forme d’arbre ou des éléments préfabriqués hors site, image Alexis Hermet. Notre volonté est d’appréhender la fabrication additive sous l’angle de notre production et de notre productivité et d’en faire, si possible, un élément structurel de notre stratégie », argumente-t-il.