WorldSkills 2022 : la compétition au service d’un monde meilleur
- Depuis près de 75 ans, le concours WorldSkills s’affiche comme le plus grand événement en matière de formation professionnelle et de compétences au monde. Principal sponsor industriel de l’événement, Autodesk fournit gratuitement son expertise et ses technologies aux participants de la compétition internationale.
- L’objectif : doter la nouvelle génération de compétences et de savoir-faire technologiques pour leur permettre d’être des acteurs du changement, pallier le déficit de compétences et créer un monde meilleur.
- En 2022, après l’annulation de WorldSkills Shanghai 2022 en raison de la pandémie, une édition spéciale s’est déroulée du 7 septembre au 27 novembre dans 15 pays du monde. Les participants ont été sélectionnés lors de concours organisés dans 57 pays et régions membres de WorldSkills, et représentent les meilleurs talents dans plus de 60 métiers.
La 46ème édition de la WorldSkills Competition était “spéciale” en 2022 : en cause, une nouvelle fois, la pandémie, qui a imposé d’annuler la compétition initialement prévue à Shanghai en Chine.
Qu’à cela ne tienne : le réseau mondial WorldSkills a collaboré pour mettre au point d’autres modalités de compétition et célébrer les compétences de ses compétiteurs comme tous les deux ans depuis près de 75 ans.
Ainsi, le réseau WorldSkills a mis son expertise et son ingéniosité à profit pour organiser ce concours de compétences dans pas moins de 15 pays et régions, sous le nom “WorldSkills Competition 2022 Special Edition” (WSC2022SE). Il s’agissait en effet de “garantir aux champions la possibilité de valoriser l’excellence dans leur métier sans sacrifier le niveau de la compétition”. Une compétition qui a ainsi notamment investi les villes de Bordeaux en France, de Wrexham au Royaume-Uni, de Soest en Allemagne, de Cleveland aux Etats-Unis ou encore de Kyoto au Japon.
Seul critère pour participer aux finales mondiales : les compétiteurs ne peuvent avoir plus de 23 ans révolus durant l’année de la compétition internationale (cette limite d’âge est toutefois portée à 26 ans pour certains métiers*). Le candidat doit également habiter, être formé ou être salarié dans la région où il s’inscrit, et il ne pourra participer qu’à un seul concours de WorldSkills International.
Plus de 1100 concurrents et 57 pays et régions étaient ainsi attendus pour cette compétition exceptionnelle, dont l’impact positif met en valeur de jeunes innovateurs et les motive à développer leurs compétences techniques et professionnelles.
Développer des compétences d’excellence pour lutter contre la pénurie de talents
WorldSkills affiche un objectif clair : aider les jeunes à développer des normes élevées de compétences et d’aptitudes professionnelles. Il s’agit par ce biais de faire face à un défi majeur auquel nous sommes d’ores et déjà confrontés : la pénurie de compétences.
La main d’œuvre connaît en effet, depuis quelques années et hors pandémie, de nombreuses perturbations, entre vieillissement de la population active, quête de sens, vague d’automatisation et augmentation des inégalités de revenus. Au vu de la croissance de la population, ce sont pas moins d’un milliard de personnes qui doivent être formées aux compétences de la prochaine génération d’ici à 2030.
Dans ce contexte, WorldSkills s’affiche comme une plateforme de recrutement de choix des futurs talents, et les pays et institutions ont quant à eux la possibilité d’échanger et d’apprendre les uns des autres.
Faire face aux défis contemporains et futurs et œuvrer pour un monde meilleur
Car WorldSkills relève ces défis en dotant la nouvelle génération de compétences et de savoir-faire technologiques pour faire face à la pénurie de compétences, mais pas seulement. Il s’agit également d’aider ses participants à devenir de véritables acteurs du changement et de contribuer à créer un monde meilleur.
Balfour Beatty, deuxième plus grosse entreprise britannique de construction et de génie civil, s’est associée à l’événement pour encourager les nouveaux venus dans le secteur de la construction et des infrastructures. Et elle donne l’exemple, puisque Mona Nawaz, sa participante en qualité de BIM/Revit Coordinator pour l’équipe britannique, a raflé la sixième place et la médaille d’excellence de la compétition internationale.
Michael Jones, Senior Project Engineer, plussoie cette vision autour du partage et de l’échange : “Pour faire face aux défis liés à l’environnement, il est primordial d’apprendre en permanence et d’utiliser des outils nouveaux pour se placer dans un état d’esprit progressiste quand des problèmes surviennent. Je suis convaincu que la persévérance a des effets bénéfiques exponentiels, et que la capacité de résolution de problèmes est une compétence essentielle pour œuvrer à créer un monde meilleur”.
Les compétences “du futur” dépendent ainsi selon lui fortement de la recherche et du développement : les ingénieurs, scientifiques et agriculteurs sont les véritables piliers de la vie. Ces professions devront se concentrer sur une variété de technologies toutes liées d’une manière ou d’une autre : utilisation de systèmes satellitaires, IA, ordinateurs avancés, mathématiques, CAO et FAO, électronique, médecine…
Jonas Englbrecht participait à la compétition au sein de l’équipe allemande en qualité de stagiaire chez Krones, qui produit des lignes pour l’embouteillage et le conditionnement d’aliments liquides et de boissons. Il résume les compétences dites “vertes” qui vont être nécessaires dans les années à venir pour atteindre la neutralité carbone :
“Pour moi, il s’agit de travailler de concert avec la nature, et non contre elle. Observer la nature et copier son fonctionnement sans la détruire est pour moi la clé, tout en réfléchissant en parallèle à la manière de créer le moins de déchets possible, et d’extraire l’énergie de la façon la plus propre possible. Ce sont là, je pense, des compétences clés pour accompagner les défis contemporains en matière de durabilité et de progrès, favoriser la croissance économique, mais aussi offrir des emplois dans un large éventail de secteurs.”
Accélérer la construction digitale grâce à la technologie
Comment la technologie peut-elle y contribuer ? Pour Michael Jones, “la technologie est le principal outil pour nous aider à progresser. Elle permet de réduire le temps de production et les coûts, de visualiser des modèles en 3D, de communiquer efficacement, de partager tâches et idées ou encore d’être plus précis. Outre les défis environnementaux, la nouvelle génération doit être préparée à une technologie en constante évolution : elle doit l’adopter et l’utiliser pour favoriser la croissance économique et accélérer l’innovation au profit de la planète.”
C’est bien la raison pour laquelle Autodesk est depuis dix ans le principal sponsor industriel de l’événement, en fournissant gratuitement son expertise et ses technologies. Les clients ont en effet besoin que les compétences de leurs employés soient en avance sur la courbe, s’ils veulent que leur entreprise s’adapte parfaitement aux changements technologiques.
Ce n’est pas Pierre Loir qui dira le contraire. BIM Manager chez Eiffage Construction, le champion de France est le nouveau médaillé de bronze mondial pour ses performances dans le domaine de la construction digitale, et il espère bien que WorldSkills aidera le BTP français à briller à l’international.
Les projets sur lesquels l’expert de 25 ans a planché consistaient à réaliser une modélisation partielle d’un siège régional de la FFB en finale nationale, et deux bâtiments d’un total de 16 logements en finale internationale, incluant les modules Configuration BIM, Modélisation et collaboration, Coordination de modèles, Documentation et export de fichiers, et Ordonnancement et Quantités. Les outils à utiliser étaient Autodesk Revit, Autodesk Navisworks Manage et Autodesk Construction Cloud.
“WorldSkills est un lieu parfait pour apprendre à ne pas entrer dans le cercle des tâches chronophages et inutiles”, déclare le jeune médaillé. “La nouvelle génération a surtout besoin de bon sens et d’accompagnement pour être préparée à l’avenir, et c’est précisément ce que fournit cette compétition. Les outils Autodesk, quant à eux, sont des solutions de choix pour un jeune innovateur qui tente de résoudre les problèmes les plus urgents, tout particulièrement quand on parle d’anticipation via le BIM, dans une logique de continuité entre information et action.”
Prochaine étape pour les compétiteurs du monde entier : Lyon en 2024, puis, si tout se passe bien, Shanghai en 2026 ! Avec, à la clé, toujours cette perspective de mettre en avant les véritables compétences et talents, et de célébrer la diversité, et nul doute que la “plaque tournante mondiale des compétences” y parviendra haut la main.
* Cycle et Motocycle, Mécanique Véhicule Industriel, Aménagement Urbain et Réseaux de Canalisation, Construction Digitale, Couverture Métallique, Miroiterie, Solier, Taille de Pierre, Chaudronnerie, Maroquinerie, Aide à la Personne, Horticulture, Câblage des réseaux très haut débit, Cyber sécurité, Intégrateur Robotique, Mécatronique, Maintenance aéronautique, Métiers de la Propreté, Production Industrielle en équipe, Fabrication Additive, Cloud Computing, Boucherie et Sommellerie.