Numérisation vers le BIM : profitez de la capture de la réalité dans des modèles de données exploitables

La numérisation vers le BIM est un workflow ou un processus qui convertit des modèles numériques sous forme de nuages de points, obtenus par numérisation laser, en plates-formes de modélisation des données du bâtiment (BIM) (anglais). Ces données peuvent être interprétées et intégrées dans un modèle de site ou de bâtiment 3D destiné aux équipes de développement, de conception et de construction. Assemblés rapidement, les modèles offrent une grande précision visuelle et une perception fine de l’espace. L’automatisation de la plupart des processus liés à la documentation des bâtiments et à la capture de la réalité facilite la documentation du site pour les nouveaux projets de construction et permet de cerner de manière approfondie l’infrastructure existante pour les projets de rénovation ou de réutilisation adaptative.

La numérisation vers le BIM convertit la présentation visuelle et spatiale d’un bâtiment ou d’un site en un modèle organisé et lisible contenant des données exploitables. Le processus ne demande que quelques heures. Il offre donc une alternative intéressante aux nombreux outils fondamentaux utilisés dans la construction et le bâtiment, jusqu’au simple mètre ruban. La numérisation vers le BIM est semblable à la photogrammétrie 3D. Selon votre expérience de la modélisation 3D, elle peut aussi être liée à la réalité augmentée (RA (anglais)).

Le workflow de numérisation vers le BIM commence avec un scanner laser. Ce dernier peut être installé sur un drone aérien, fixé à un trépied fixe qui est déplacé d’un endroit à un autre ou équipé par une personne qui parcourt le site. Le scanner laser enregistre les points de l’espace correspondant à la géométrie du site (murs, portes, plan du sol, ouvertures, etc.) en attribuant des coordonnées x, y et z à chaque point.

Le nuage de points obtenu contient d’énormes quantités de données. Certains scanners peuvent capturer deux millions de points toutes les secondes et 600 millions de points sur une analyse de cinq minutes. Pour déterminer la position des points, le scanner laser projette un faisceau lumineux et calcule la distance en mesurant le temps que met le faisceau à rebondir et revenir. La principale méthode de numérisation est le LiDAR (Light Detection and Ranging), même si certains scanners utilisent des algorithmes SLAM (Simultaneous Localization and Mapping) pour localiser le scanner pendant l’assemblage de la carte en nuage de points.

Chaque surface d’un bâtiment ou d’un site est définie par des millions de points. Un certain niveau d’interprétation manuelle ou automatique est nécessaire pour obtenir un modèle exploitable. Certains outils de modélisation permettent de tracer des éléments spécifiques sur le nuage de points pour ajouter des détails personnalisés, modéliser les particularités d’un bâtiment ou assurer la conservation du patrimoine historique. D’autres outils analysent automatiquement le nuage de points pour organiser la géométrie du bâtiment ou du site. Le logiciel de capture de la réalité Autodesk ReCap Pro interprète les données de nuages de points et les rend exploitables dans Autodesk Revit.

Une fois que le nuage de points est chargé dans un logiciel de conception tel que Revit, une vérification et un nettoyage des données permettent d’éliminer certaines erreurs (un reflet sur une vitre qui a été interprété comme un objet réel ou un ouvrier qui a brièvement traversé le champ, par exemple). Le résultat final du workflow de numérisation 3D vers le BIM est un nuage de points intégré avec des métadonnées que les équipes de conception et de construction peuvent utiliser pour planifier et réviser le projet.

La numérisation vers le BIM améliore la vitesse, la précision et le workflow dans tous les processus de conception et de construction. Les clients potentiels peuvent utiliser des workflows de numérisation vers le BIM pour évaluer les sites à développer ou les bâtiments à rénover. Ces workflows aident également les équipes à sélectionner le meilleur site sur une parcelle étendue et à déterminer comment gérer certains aspects comme les règlements de zonage (accès à des parkings ou aux transports, limites de hauteur, etc.) avant de contacter un concepteur. Les architectes et les concepteurs peuvent s’appuyer sur les modèles pour concevoir des ouvrages. Ils disposent de données de haute qualité sur les bâtiments vieux de plusieurs décennies. Les modèles permettent aux entrepreneurs de suivre la progression de la construction et se respecter scrupuleusement la conception.

La collecte et l’interprétation de ces données numérisées ne prennent que quelques heures. Le processus peut dont être répété si nécessaire en phase de construction. L’analyse étant extrêmement simple, les équipes de maintenance peuvent aussi s’en servir pour les inspections et pour déterminer les réparations nécessaires, notamment dans les endroits dangereux ou difficiles d’accès.